Vers la paix à pas comptés

Le président Vladimir Poutine a annoncé un nouveau cessez-le-feu du 8 au 10 mai . Cela ne satisfait pas Kiev qui réclame un cessez-le-feu de 30 jours pour que les Occidentaux aient le temps de reconstituer sont stock d'armes et de munitions et pour que les rafles du TCC permettent d'envoyer 20 à 30 000 hommes sur le front .

De son côté, Sergueï Lavrov, chef de la diplomatie russe, après avoir déclaré "Nous restons ouverts aux négociations" a rappelé les demandes russes  : une Ukraine "neutre et non alignée", il a demandé que l'on mette fin aux actions du régime de Kiev "visant à exterminer législativement et physiquement tout ce qui est russe : la langue, les médias, la culture, les traditions et l'orthodoxie canonique" . On a du mal à comprendre que les pays de l'OTAN ne soutiennent pas ces dernières demandes, eux qui ont bombardé les Serbes pour protéger les musulmans de Bosnie, eux qui ont bombardé la Serbie pour protéger les Albanais du Kosovo du "nettoyage ethnique", si on ne leur demande quand même pas de bombarder les territoires sous le contrôle de la junte mafieuse de Kiev, ils pourraient au moins faire pression pour que soit mis fin à ces pratiques discriminatoires qui vont à l'encontre des "valeurs" européennes .

Lavrov réclame bien sûr la reconnaissance internationale des territoires tenus par la Russie, la levée des sanctions, des poursuites judiciaires, des mandats d'arrêt et la restitution des avoirs russes gelés .

Macron toujours aussi déconnecté de la réalité a déclaré : "Dans les huit à dix jours prochains, nous allons accroître la pression sur la Russie", on se demande bien comment . Il semble d'ailleurs se retrouver bien seul dans son projet d'envoyer des troupes en Ukraine puisque dans un courrier, le ministre de la Défense britannique aurait indiqué que "l'armée britannique en Ukraine sera engagée dans la formation des militaires ukrainiens et non dans des activités de maintien de la paix", comme cela se faisait avant 2022, on peut se demander ce que l'armée britannique peut apporter  comme formation à une armée qui, elle, se bat depuis trois ans .

Mais pour Macron, le salut viendra peut être de l'Allemagne dont le nouveau gouvernement en formation semble vouloir adopter une ligne très dure vis à vis de la Russie avec un réarmement à outrance, avec le choix comme nouveau ministre des Affaires étrangères de Johann Wadephul, fervent partisan de l'aide militaire à Kiev, un personnage qui réclamait, en février 2020 que la force de dissuasion française soit placée sous la responsabilité de l'UE ou de l'OTAN . On retrouve encore là le désir des Allemands de rabaisser la France .

Le futur chancelier Friedrich Merz en a rajouté en affirmant que l'Europe "est menacée de l'extérieur par une guerre impérialiste à l'Est" . Pourquoi pas alors, une guerre préventive, une opération Barbarossa 2.0 ?

Le "Wall Street Journal" dénonce le renforcement des infrastructures militaires russes le long de la frontière avec la Finlande, quoi de plus normal alors que la Finlande, neutre depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, a rejoint l'OTAN, les Russes n'ont pas oublié que durant la Seconde guerre mondiale c'est à partir du territoire finlandais que les Allemands ont attaqué en direction de Mourmansk et qu'avec le soutien des unités finlandaises, la division SS Nord a lancé des incursions pour couper la voie de chemin de fer de Mourmansk .

Les Kiéviens ne manquent jamais une occasion de faire parler d'eux, à l'occasion de la gigantesque coupure d'électricité qui a affecté l'Espagne et le Portugal, ils ont déclaré qu'ils "ne laisseraient pas les alliés européens en difficulté" ajoutant qu'ils étaient "prêts à partager l'excédent d'électricité", on croyait que du fait des bombardements russe l'Ukraine n'avait plus d'électricité, que l'UE avait envoyé des centaines de générateurs électriques pour la sauver . On est dans le grotesque le plus pur . Alors que l'UE soutient à bout de bras le régime de Kiev à coup de milliards d'euros et d'aide militaire, c'est le régime de Kiev qui va venir au secours de l'UE !

La nuit a comme d'habitude été marquée par des frappes de drones de part et d'autre . Alors que les média occidentaux recensent soigneusement les victimes civiles côté ukrainien puisque bien sûr les Russes ne visent que des civils, ils sont bien sûr muets sur les victimes civiles côté russe ; Selon les Russes, depuis février 2022, il y aurait eu, côté russe, 21 002 victimes civiles dont 6715 morts . Pour les 3 premiers mois de 2025 le bilan s'établirait à 292 civils tués et 1197 blessés .

Il y a malheureusement des victimes civiles de part et d'autre, mais nous sommes très loin des résultats obtenus par les Anglo-Saxons durant la Seconde guerre mondiale (45 000 morts pour le bombardement de Hambourg en juillet 1943, 100 000 morts pour le bombardement de Tokyo en mars 1945) .

Si les Américains ont fait quelques pas en direction de la Russie à propos de la Crimée et des 4 oblasts, côté Kiévien et Européen on ne veut rien lâcher et c'est sur eux que les Américains devraient faire pression cela d'autant plus que les dirigeants européens sont inféodés à l'Etat profond Démocrate, il n'y a donc pas de cadeaux à leur faire .