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géopolitique et informations internationales

Trêve en Ukraine : it's a long way to Tipperary !

Trêve en Ukraine : it's a long way to Tipperary !

La diplomatie a son rythme particulier, il arrive que parfois, l'un des protagoniste, pris à la gorge se résolve à signer très rapidement un accord, mais le plus souvent les choses vont lentement et point par point se met en place un accord qui finit par mettre fin à un conflit .

Dans le conflit en Ukraine nous avons deux positions irréconciliables : celle de Kiev et des bellicistes européens qui veulent un retour aux frontières de 1991 et celle de Moscou pour qui la Crimée et les 4 oblasts font partie de la fédération de Russie . Les Etats Unis restant très discrets sur ce point .

Le 18 mars, la Russie a décidé de cesser les frappes sur les infrastructures énergétiques depuis lors les Kiéviens, sans doute pour montrer leur bonne volonté ont mené 8 frappes sur des installations énergétiques russes .

Concernant les négociations menées en Arabie séoudite, la Maison Blanche s'est félicité de ce que "les deux pays ont assuré d'assurer la liberté de navigation, de supprimer l'usage de la force et d'empêcher  l'utilisation de navires commerciaux pour des objectifs militaires en mer Noire" .

On a donc commencé par tenter de se mettre d'accord sur un secteur relativement périphérique dans le conflit actuel .

Mais des difficultés sont très vite apparues : le ministre de la défense kiévien, le güleniste Rustem Umerov a prévenu : " Tout mouvement" de bâtiments de guerre russe en dehors de la partie orientale de la mer Noire  constituera une violation de l'esprit de l'accord "dans ce cas," l'Ukraine  aura pleinement le droit d'exercer son droit de légitime défense" . Côté russe on a indiqué que les accords entreraient en vigueur uniquement  après la levée des sanctions imposées  à la grande banque agricole Rosselkhozbank, à certains producteurs de denrées agricoles et d'engrais et à celles visant  les compagnies d'assurances sur les cargaisons .

Comme on le voit, l'accord à peine accepté les difficultés commencent et puis qui va contrôler si les navires commerciaux ne sont pas utilisés à des fins militaires, on ne sait rien là dessus .

La voie vers la trêve, pour ne pas parler de la paix va être longue d'autant plus que tant à Kiev qu'en Europe on ne cesse de dénoncer la Russie . Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot a pointé du doigt "l'agressivité de la Russie" qui s'est étendue bien au delà de l'Ukraine "notamment par la manipulation de l'information, qui a affecté la France elle-même, mais surtout, et de manière encore plus grave , des pays européens comme la Roumanie, où une élection présidentielle a dû être annulée  en raison de campagnes de désinformation menées par des acteurs russes" . Beau retournement de la réalité lorsque l'on pense à l'allocution télévisé de Macron le 5 mars dernier pour terroriser les Français, quant à la Roumanie, il semble que le régime de Paris ait appuyé de tout son poids pour faire annuler des élections où les manipulations destinées à assurer la victoire du candidat de Bruxelles ont abouti à l'effet inverse recherché .

Dans la droite ligne de Macron, prêt à étendre la dissuasion française à l'Europe, le président du conseil de surveillance d'Airbus, René Obermann, interrogé par le quotidien allemand Handelsblatt, a déclaré que "l'Europe a besoin d'une dissuasion dirigée par l'Europe, élargie pour inclure des éléments tactiques"  .

Toutes ces déclarations bellicistes ont bien sûr des effets sur les firmes du complexe militaro-industriel, il semble que certains, discrètement avisés (délits d'initiés ?) aient pu faire de gros bénéfices ainsi les cours des actions de certaines de ces firmes ont connus de gros progrès :

Dassault :  6 février 210 euros, 4 mars 275 euros, 24 mars 312 euros

Thalès : 3 janvier 136 euros, 12 février 160 euros, 24 mars 245 euros

 Revenons sur l'affaire de Soumy où une centaine de civils ont été blessés ce qui a permis à la propagande otano-kiévienne de dénoncer la "barbarie" de la Russie . Il semble bien que dans cette entreprise travaillant pour l'armée kiévienne, des produits chimiques et des munitions étaient stockées ce qui explique l'énorme explosion secondaire qui a provoqué tant de blessés (voir vidéo)

Ainsi, au rythme où vont les choses, le conflit va durer encore de nombreux mois .

 

 

 

 

 

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