géopolitique et informations internationales
Avant même son investiture, Donald Trump a su imposer un cessez-le-feu à Gaza, il semble que l'accord était prêt depuis l'été dernier mais l'administration Biden s'était bien gardée de faire en sorte qu'il soit mis en oeuvre . Il a suffit à Trump de dire : s'il n'y a pas de cessez-le feu nous coupons le robinet des armes et de l'argent et Israël a obtempéré .
Dans le cas de l'Ukraine les choses seront plus difficiles car la Russie a des exigences et elle n'a pas sacrifié 100 000 hommes pour voir celles-ci rejetées .
Les menaces de Trump de se retirer de l'OTAN qui font si peur aux dirigeants sociaux-démocrates européens ne seront évidemment pas mises à exécution car la présence militaire américaine en Europe un l'un des éléments essentiels de la domination américaine . Mais, englués dans leurs difficultés intérieures, les dirigeants européens agitent le spectre d'une invasion russe pour tenter, désespérément de garder la main et nous avons vu qu'ils sont prêts à tout comme l'a montré l'annulation de l'élection présidentielle en Roumanie . Les dirigeants européens bellicistes se bercent d'illusions s'ils pensent pouvoir poursuivre la guerre en Ukraine sans l'aval des Etats Unis, ils n'en ont ni les moyens financiers, ni les moyens militaires . Et à Washington ce n'est plus une clique belliciste qui est au pouvoir . Le New York Times, dans son édition de dimanche a révélé qu'à la fin de 202, le général Mark A. Milley, président des chefs d'état major interarmées avait suggéré que l'Ukraine entame des pourparlers de paix mais Antony Blinken, le secrétaire d'Etat avait insisté pour que "la guerre continue" .
Les dirigeants bellicistes européens savent bien que les Américains auront la haute main dans les futures négociations ce qui ne les empêche pas de tenter de hausser la voix, c'est ainsi que l'on a vu le président français, Macron déclarer : Il ne peut pas y avoir de paix et de sécurité en Europe sans les Européens et sans qu'elles soient négociées par les Européens . L'enjeu aujourd'hui, c'est de donner les moyens à l'Ukraine de durer et d'entrer dans de futures négociations en position de force" .
Les Européens peuvent continuer à fournir des armes et de l'argent à la junte mafieuse de Kiev, cela fera durer la guerre, mais le recul des forces kiéviennes se poursuivra inexorablement et les Etats Unis disposent de suffisamment de moyens de pressions sur les dirigeants européens pour siffler le coup final de la partie . Quand les média du système nous disent qu'il ne faut pas que la paix se fasse sur le dos des Ukrainiens, la réalité c'est que la guerre se fait sur le dos des Ukrainiens qui paient chaque jour le prix du sang pour le bénéfice des néo-cons et de leurs larbins européens .
A les entendre le seul accord valable reposerait sur une capitulation de la Russie, le seul problème est que la Russie a l'avantage sur le terrain et qu'elle est donc en mesure de dicter ses conditions d'autant plus qu'elle n'est pas isolée et que l'on peut penser que les pays des BRICS, sans la soutenir à fond, mettrons leur grain de sel dans l'affaire . Quant à Trump, il a d'autres éléments à son agenda, la question ukrainienne n'est que l'un de ces éléments et pas le plus important . Il n'est pas sur la ligne des néo-cons qui veulent détruire la Russie . Dans la ligne de son slogan "Make America Great Again", on peut penser que les responsables du Pentagone lui ont montré que le soutien à Israël et à Kiev ont affaibli les forces armées américaines et que pour restaurer leurs capacités, un retour à la paix s'impose, un cessez-le-feu est intervenu au Proche Orient, le prochain objectif sera l'Ukraine, mais là les choses seront plus difficiles, il faudra sans doute compter en mois pour aboutir à un résultat .