De l'Ukraine à Gaza la guerre continue

Face à la cokerie d'Adveevka

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destruction 2S7 Pion kiévien

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Terrikon

"Gouverner, c'est choisir, si difficiles que soient les choix"

Pierre Mendès-France, 3 juin 1953

Voilà une phrase inconnue de Macron, adepte du "en même temps", attitude qui démontre bien qu'il n'a rien d'un homme politique, les "grandes idées" qu'il lance ne sont que  de la "com" puisqu'elles ne reçoivent pas même un début de réalisation, on les accumule les unes après les autres pour accumuler du temps d'antenne, mais il n'en sort rien.

En Israël, comme l'avaient fait avant lui Biden et les responsables occidentaux qui l'avaient précédé, il a insisté sur la "sécurité d'Israël", a évoqué le besoin de "deux Etats" et pour se distinguer, il a indiqué que " La France est prête à ce que la coalition internationale contre Daech, dans laquelle nous sommes engagés pour notre opération en Irak et en Syrie, puisse lutter aussi contre le Hamas";

Donc la France devrait aussi participer aux bombardements sur la bande de Gaza ! Il ne se rend même pas compte de la différence de nature entre Daech qui veut mettre en place un califat qui devrait s'étendre au monde et le Hamas qui est un mouvement de résistance nationale. Nous étions sûrs qu'il allait dire des bêtises et il n'y a pas manqué. Bien évidemment il n'y a pas eu l'esquisse d'un plan de paix proposé par la France, quand on est le gestionnaire d'un pays esclave de Washington, on n'a rien à proposer.

Selon certaines sources, les services américains ont communiqué un certain nombre d'éléments à leurs homologues britanniques, allemands et français, ils ont évoqué les limites du renseignement américain et israélien sur le Hamas, ils ont souligné que l'Iran et le Hezbollah n'avaient pas participé à l'organisation de l'attaque du 7 octobre et que la branche politique du Hamas aurait été "tenue à l'écart de la préparation de l'attaque armée" or, selon les Américains, si le Shin Beth et le Mossad disposent de sources humaines au sein du Hamas, ces dernières se trouveraient essentiellement rattachées à sa branche politique (moyen de mieux faire passer l'échec des services israéliens ? Rappelons que 3 jours avant l'attaque l'Egypte avait mis en garde Israël).

Les bombardements israéliens sur la bande de Gaza se poursuivent, entraînant toujours la mort de civils par dizaines; Pour John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale américain,  "Un cessez-le-feu à ce stade-ci ne profiterait qu'au Hamas". Selon l'Associated Press, les Américains viennent d'envoyer des conseillers militaires en Israël, parmi ceux-ci, on trouve le lieutenant-général james Glynn, membre de l'Etat-Major du corps des Marines qui avait commandé les troupes américaines lors des combats pour la prise de Falloujah en Irak.

Au fait, alors qu'il est désormais admis que le SBU a commis en Russie des assassinats terroristes, il ne semble pas que la "communauté internationale" l'ait déclaré organisation terroriste et à ce stade-ci, un cessez-le-feu en Ukraine ne profiterait qu'au terroristes bandéristes. Pourtant c'est ce que prônent certains groupes de réflexion américains qui se rendent compte que les choses sont en train de mal  tourner pour les Kiéviens. Les grands espoirs placés dans l'offensive kiévienne d'été avec la réserve stratégique  formée par les brigades presque entièrement équipées  des matériels occidentaux fournis pendant des mois avec des soldats entraînés par les Occidentaux, se sont évanouis.

Les lourdes pertes en hommes : 70 000 côté kiévien (5000 tués côté russe du début juin à la mi septembre), les lourdes pertes en matériel dues à l'action des forces russes et à l'usure des matériels (voir vidéo ci-dessus de l'explosion d'un 2S7 Pion de 203 mm kiévien) voient les Kiéviens en difficultés face aux attaques russes. D'autant plus que si l'argent continue à arriver, la Commission européenne vient d'annoncer avoir versé une aide supplémentaire de 1,5 milliard d'euros à Kiev, ce qui porte son soutien à 83 milliards d'euros, rien que cela ! Pour les armes cela devient d plus en plus difficile.

Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'OTAN a déclaré : "L'assistance militaire intensive à l'Ukraine a épuisé les arsenaux de l'OTAN".

Les forces aérospatiales russes maintiennent la pression : hier après midi plusieurs explosions ont eu lieu à Zaporojié, l'une des frappes a détruit un dépôt de munitions situé dans l'usine d'aluminium locale. Cette nuit des frappes ont touché Tcherkassy, Vinnytsa, la région de Kherson, de nouveau l'aérodrome de Starokonstantinov, des carrefours ferroviaires dans la région de Dniepropetrovsk et aussi la région de Kiev.

Face à la pression russe, les Kiéviens ont  été contraints de redéployer des unités déjà bien amoindries par les combats de l'été, vers le front Nord où la pression russe ne se dément pas et surtout vers Adveevka où les combats se déroulent 24 heures sur 24, cette nuit les Kiéviens ont lancé plusieurs attaques pour tenter de reprendre le Terrikon (le terril qui domine la cokerie d'Adveevka) pris par la 114e brigade de fusilliers de la Garde après de durs combats ( voir vidéo ci-dessus), attaques brisées à coup de roquettes thermobariques.

L'artillerie russe a aussi traité les positions de tir situées dans la ville elle-même ainsi que le village d'Orlovka par où passent les renforts et le ravitaillement. Les Kiéviens comme les Occidentaux sont contraints de reconnaître l'avance des forces russes dans la zone.

Jean Cuny