A Gaza et autour

Il semble qu'au sein des administrations françaises restent en place quelques personnes cohérentes, en effet, peu de temps après la folle proposition de Macron de création d'une force internationale pour lutter contre le Hamas, la France a voté en faveur de la résolution de l'Assemblée générale de l'ONU pour un cessez-le-feu humanitaire à Gaza, elle a en outre décidé d'envoyer sur zone le PHA Tonnerre accompagné de la FREMM DA (Frégate Multi Missions à capacité anti aérienne renforcée) Alsace et de la frégate Surcouf, le Tonnerre dispose d'un hôpital de 69 places on peut aussi penser que ses hélicoptères pourront évacuer les Français bloqués dans la bande de Gaza.

La journée d'hier y a été marquée par une intensification des bombardements et des attaques au sol menées par les forces israéliennes, on n'a que peu de renseignements du fait de la coupure de toutes les communications mise en place par l'armée de l'Etat hébreu.

La situation actuelle est très tendue, tout le monde proclame qu'il veut éviter un élargissement du conflit : Israël a 3 fronts à considérer : le nord, face au Hezbollah, la Cisjordanie et Gaza. Les Américains ont envoyé sur place un groupe maritime avec un porte avion, un second porte avion avec son groupe de soutien a franchi, il y a 22 heures le détroit de Gibraltar, il doit se trouver en ce moment aux alentours du détroit de Sicile; Ces  forces américaines sont destinées à intervenir en cas d'attaque massive du Hezbollah sur le nord d'Israël et peut être même contre l'aérodrome de Hmeimim utilisé par les forces russes dans le nord de la Syrie; Après les frappes israéliennes contre les aéroports de Damas et d'Alep, les Russes ont ouvert cet aérodrome aux avions cargo du Corps des gardiens de la révolution islamique et pour se prémunir contre une telle attaque, les Russes ont mis en place une veille permanente de MiG-31, équipés de missiles hypersoniques Kinjal au dessus de la mer Noire.

Si la situation devait ainsi se dégrader, il ne faut pas oublier que l'Iran a les moyens de bloquer le détroit d'Ormuz par où transitent 20% du pétrole mondial et 18% du GNL et les Américains n'ont pas envie d'y envoyer des navires car les dernières simulations effectuées par les forces armées américaines ont montré qu'elles essuieraient une humiliante défaite. Le positionnement à distance, en Méditerranée orientale est beaucoup plus sûr. Les Israéliens ne verraient pas d'un mauvais oeil une intervention américaine contre le Hezbollah et les groupes soutenus par l'Iran en Syrie, mais Washington a dû leur signifier qu'il ne fallait pas trop en demander. Avec le blocage, par les Américains de toutes les résolutions de l'ONU au Conseil de sécurité en faveur d'un cessez-le-feu (la résolution votée par l'Assemblée générale n'est pas contraignante), Washington a donné le temps à Tel Aviv pour intervenir massivement dans la bande de Gaza et cela durera aussi longtemps que les Américains le jugeront bon.

Les pièces du jeu géostratégiques se mettent peu à peu en place avec pour objectif de geler la situation au niveau régional et faire en sorte que l'affrontement se limite à la bande de Gaza et même plus précisément au nord du Wadi Gaza où, selon certaines sources 45% des bâtiments auraient déjà été détruits ou endommagés et ce n'est certainement pas terminé. Les pertes humaines, elles , ont dépassé les 7000 morts.