géopolitique et informations internationales
La destruction, hier matin, du barrage de Kakhovka sur le Dniepr a fait les gros titres des medias. Les Kiéviens et leurs maîtres Wokecidentaux ont dénoncé un "crime de guerre" commis bien sûr par les Russes, la Gauleiterin von der Leyen a annoncé que l'UE allait fournir des "pompes à eau sale et des lances à incendie" ???
Le grand expert militaire français, Michel Goya, celui qui annonçait en mars 2021 que la Russie n'avait plus de missiles, a dit que l'Ukraine n'avait pas l'expertise pour réaliser une telle destruction. Au même moment le Washington Post rapporte qu'une agence de renseignement européenne avait averti la CIA, en juin 2022 que des plongeurs ukrainiens aux ordres du général Valeri Zaloujny et à l'insu de Zelensky s'apprêtaient à saborder le gazoduc Nord Stream. On en revient à cette rocambolesque histoire du voilier qui avec 5 personnes à bord et 1,5 tonne d'explosif serait responsable du sabotage du gazoduc. Mais cette "information" serait plutôt à replacer dans le cadre des luttes internes du pouvoir kiévien. "L'ange blanc", le bon président Zelensky soumis aux manoeuvres ténébreuses du sombre Zaloujny.
Revenons au sabotage du barrage. "Cui bono" (à qui profite le crime, question posée aux jurés par Cicéron lors du procès de Sextius Roscius).
Dans les semaines qui ont précédé ce sabotage, les Kiéviens ont accumulé l'eau dans le réservoir de Dniepropetrovsk puis ils l'ont relâché pour faire monter le niveau dans celui de Kakhovka. D'autre part la Crimée dépend en grande partie de l'eau puisée dans ce dernier réservoir pour son ravitaillement en eau, c'est dans celui ci que la centrale nucléaire d'Energodar que les Kiéviens s'efforcent de récupérer depuis des mois en la bombardant pour obtenir son "internationalisation" et ainsi la récupérer sans combat, puise l'eau pour le refroidissement des réacteurs. Enfin un simple coup d'oeil à une carte topographique nous montre que les forces kiéviennes sont sur la rive nord du Dniepr, une rive qui domine de plusieurs dizaines de mètres le fleuve lui même, alors que la rive sud où se trouvent les forces russe n'est qu'à quelques mètres au dessus du fleuve et se trouve ainsi inondée aujourd'hui. Les Kiéviens sécurisent ainsi leur flanc droit ce qui leur permet de n'y laisser que quelques bataillons territoriaux et d'envoyer le reste de leurs troupes sur les autres zones du front.
Quant à l'expertise, il faut là faire un rappel historique et revenir à l'opération Chastise du 17 mai 1943. Pour réduire les fournitures d'électricité et d'eau aux entreprises de la région industrielle de la Ruhr, les Britanniques avaient imaginé de détruire 3 barrages : ceux de la Möhne, de la Sorpe et de l'Eder. Les bombes classiques étaient inopérantes, les torpilles ne convenaient pas non plus car les barrages étaient protégés par des filets anti-torpilles. C'est alors que l'ingénieur Barnes Wallis eut l'idée d'une bombe bondissante. Cette bombe appelée Upkeep contenait 2,2 tonnes d'explosif, elle avait la forme d'un baril, elle était transporté par un bombardier Lancaster Mk-III spécialement transformé, doté d'un dispositif qui mettait la bombe en rotation lui permettant ainsi de rebondir sur l'eau et de franchir les filets anti-torpilles, une fois arrêtée par le mur du barrage, elle coulerait à sa base pour causer un maximum de dégâts.
Deux des barrages furent détruit, 1300 personnes furent noyées dont la moitié de prisonniers de guerre alliés.
Il y a donc bien des gens qui ont l'expertise de ce type de destruction et ces gens sont comme par hasard les plus acharnés contre la Russie. Vous avez deviné, il s'agit bien sûr des Britanniques, ceux qui avaient ordonné à Zelensky de cesser des négociations qui auraient pu mettre fin à ce conflit dés 2021. Mais comme chacun le sait "les Anglais font la guerre avec le sang des autres".
Sur le front les combats continuent. Près du village de Rerestove un incident a été filmé par un drone : alors que des soldats kiéviens se repliaient en emmenant leurs blessés, une unité de barrage utilisant un BTR-4 Bucephalus équipé d'un canon de 30 mm les a liquidé.
Concernant les pertes de matériel de l'OTAN, une photo confirme la perte de 2 AMX 10RC de plus ce qui porte le bilan à trois. Pour les chars Leopard, une video d'une attaque au missile AC menée par un hélicoptère russe montre une cible dont la silhouette ressemble bien à celle d'un Leopard 2, attendons cependant d'avoir des images plus précises.
C'est dans le saillant de Vremjevsky que se concentrent les combats, au nord ouest, les 23 e et 31 e brigades mécanisées kiéviennes ont été rejetées des villages qu'elles avaient pris le premier jour, à l'est la 37e brigade de marine a été pareillement repoussée du village de Novodonetsk qu'elle avait capturé. Mais elle est repartie à l'attaque hier soutenue par la 68e brigade de Chasseurs de montagne qui visait la direction d'Oktyabrske au sud du village précédent. Mais les unités du groupe de forces Vostok ont tenu, au prix de 70 tués et 230 blessés, en face les pertes se sont élevées à 1500 hommes, 28 chars, plusieurs dizaines de véhicules.
Jean Cuny