géopolitique et informations internationales
Après une semaine de coûteuses attaques, les Kiéviens se sont emparés de 3 villages situés au sud de Velika Novosilka : Neskuchne, Strorozhevoye et Makarivka. Ces villages n'étaient occupés que par des unités de reconnaissances russes qui se retiraient à l'arrivée des Kiéviens pour laisser la place à l'artillerie qui forçait les Kiéviens à repartir, le scénario s'est reproduit trois fois. Mais la prise, par les Kiéviens de la côte 178,2 qui domine ces villages, situés au fond d'une vallée et l'attaque par l'est de la 68e brigade de chasseur Oleksa Dovbouch qui a remplacé la 37e brigade de marine, tellement éprouvée qu'elle a dû être retirée du front d'autant plus qu'on avait pu voir des vidéos de ses membres refusant de repartir au massacre, a amené les forces russes à replier leurs avants postes vers le sud, mais nous sommes encore à 10-12 km de la LPR. (1)
Plus à l'ouest, au sud d'Orikhiv, les choses se sont calmée, un envoyé de l'AFP a interrogé un militaire kiévien qui a indiqué que sur les 9 Bradley de son peloton, un seul est intact et six ont été complètement détruits. Les soldats russes ont baptisé cette zone "Bradley square".
Des pertes très lourdes, entre autre dans les champs de mines russes, pourtant les Kiéviens avaient utilisés des chars démineurs, selon Forbes les Kiéviens ont perdu 5 des 6 Leopard 2R démineurs fournis par les Finlandais, 1 IMR-2 et un Bergepanzer (cf photos ci-dessus)
Hier les combats les plus violents ont eu lieu sur Marynka, Adveevka et Artemovsk mais, en dépit de leurs efforts, les Kiéviens n'ont pu entamer les lignes russes.
Ces attaques multiples montrent que les forces kiéviennes ont encore de la ressource, elles visent à immobiliser les forces russes. N'oublions pas que le front est d'une grande longueur et tenu par des effectifs relativement restreints : 250 000 soldats russes pour 900-1000 km et encore ne sont ils pas tous en ligne, c'est l'équivalent du front français en 14-18, mais là on avait plusieurs millions d'hommes.
Ainsi on a pu voir hier une vidéo montrant une vingtaine de soldats kiéviens attaquant, avec le soutien de 2 HMMWV, une tranchée russe dans laquelle se trouvait UN soldat russe.
Aujourd'hui avec les drones, la portée accrue des pièces d'artillerie, il est possible de couvrir un secteur plus important avec beaucoup moins d'effectifs, mais à la base il faut toujours des fantassins sur le terrain.
Une nouvelle fois, avec le soutien des drones de surveillance américain, les Kiéviens se sont attaqué au navire russe qui assure la surveillance des gazoducs qui acheminent les hydrocarbures russes vers la Turquie, ce navire, le SSV-201 Priazové, équipé de deux tourelles AK-630 dotées chacune d'un canon GSh-6-30 de 30 mm, cadence de tir 5000 coups/minute, a su faire face et a détruit les 6 drones navals kiéviens.
Pour en rester dans le domaine naval, en France la Marine nationale a commencé à se doter de navires invisibles, énorme bond technologique ? Plus simplement cela consiste à effacer les numéros portés sur les coques des navires de façon à ce qu'un adversaire ne puisse pas identifier exactement un navire. Ce n'est pas bête, si 5 navires sur 6 d'une classe donnée sont en réparations, il suffit de montrer un peu partout le seul disponible pour faire illusion. En France on réduit les effectifs de la flotte, mais on a des idées. Mais pour notre unique porte avion, comment va-t-on faire ?
Pour rassurer l'auditoire on nous explique que la lenteur de l'avance kiévienne est normale et qu'i leur faudra deux semaines pour atteindre la LPR russe et puis qu'ils perceront bien sûr.
1) Outre la 68e brigade de chasseur, les Kiéviens ont aussi engagé la 1ère brigade présidentielle (ou brigade de l'hetman Petro Dorochenko), la 110e brigade territoriale, la 72e brigade mécanisée et la 1ère brigade blindée.
Jean Cuny