Ukraine : des armes pour tous

On a évoqué à maintes reprises le fait que le conflit en Ukraine, dans un pays où la corruption est généralisée, donne lieu à des détournements massifs des matériels militaires et des aides en tous genres fournies par les Wokecidentaux. Dernier épisode en date : au point de contrôle de Tisa, à la frontière entre l'Ukraine et la Hongrie, les douaniers ont été intrigués par le chargement d'un camion : rien d'autre qu'un hélicoptère Ka-26. La façon dont il était transporté était bien peu discrète, encore que, vu la couleur du camion et la période de l'année on aurait pu penser à une livraison du Père Noël ! Mais lorsque les douaniers ont vérifié les documents qu'on leur présentait, il s'est avéré qu'il s'agissait de faux.

Si certains tentent de faire passer la frontière à un hélicoptère, nul doute que des cargaisons d'armes légères le font de façon beaucoup plus discrète ! Il y en a qui sont déjà parvenues entre les mains de groupes terroristes dans des pays du Sahel.

Alors que Washington continue à répandre une propagande de plus en plus absurde : après avoir accusé la Russie d'acheter des obus en République Populaire Démocratique de Corée, John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, a affirmé que la Corée du Nord avait fourni des armes au groupe Wagner qui devient une puissance "rivale" de l'armée russe, du grand n'importe quoi.

Le représentant du ministère des Affaires étrangères de la RPDC a répliqué que cette "rumeur la plus absurde" avait été lancée par des sources japonaises, poursuivant : "Saisissant cette occasion, je voudrais dire que le peuple russe est le peuple le plus courageux qui a la volonté et la capacité de protéger la sécurité et l'intégrité territoriale de son pays sans aucun soutien militaire".

Quant au fondateur du groupe Wagner, Evgeni Viktorovitch Prigojine, il a déclaré que son groupe obtenait des armes et des munitions occidentales directement des entrepôts de l'OTAN en utilisant des intermédiaires en Pologne et dans les pays baltes, réponse du berger à la bergère !

Profitant du voyage de Zelensky à Washington, les Kiéviens ont sorti une longue liste des matériels qu'ils réclament pour "vaincre l'armée russe". Bien évidemment les clavieux des média Wokecidentaux sont allés dans leur sens, pleurnichant sur le fait que l'on n'avait envoyé aux Kiéviens que de vieux matériels et réclamant qu'on leur fournisse des chars Abrams, de leur côté les "Verts" allemands ont surenchéri : "L'Allemagne doit profiter de ce moment et ajuster qualitativement son soutien militaire. (...) Cela comprend la fourniture de véhicules de combat principaux et de blindés de conception occidentale, tels que le char de combat principal Leopard".

Les militaires américains comme allemands ont une autre vision des choses : d'abord ils ne veulent pas être dépouillés de leurs matériels, matériels dont la disponibilité est souvent faible. Ensuite ils tentent de préserver la réputation de leurs matériels.

Si nous prenons l'exemple des VCI Puma de la Bundeswehr, sur les 350 livrés, seuls 150 sont disponibles et nous avons vu que lors des dernières manoeuvres de la 10e Pz division, 18 sur 18, soit 100% sont tombés en panne en une semaine.

Quant aux chars, ils sont bien loin d'être invulnérables : au Yémen, les Séoudiens ont perdu plus de 20 chars Abrams en 2016, en 2017, les Turcs qui avaient engagés leurs chars Leopard 2 à Al Bab contre les djihadistes de l'Etat islamique ont vu au moins  10 de ceux-ci être détruits par des missiles anti chars Kornet de fabrication russe.

Dans ces histoires d'armes, il y a un pays qui tire très bien son épingle du jeu, c'est la Corée du sud qui avec son canon automoteur K9 Thunder réalise un carton à l'exportation avec des ventes à l'Australie, l'Egypte, l'Estonie, Finlande, l'Inde, la Norvège, la Pologne et la Turquie, pour des centaines d'exemplaires au total.

Si les fournitures d'armes occidentales permettent de rééquiper les unités régulières kiéviennes, les bataillons territoriaux que la junte mafieuse de Kiev envoie boucher les trous dans les lignes sont moins bien équipés : ils doivent souvent se contenter de 4X4 bricolés sur lesquels ils montent des pods de lance roquettes récupérés sur des hélicoptères, des mitrailleuses lourdes de 12,7 mm DShKM produites par l'usine roumaine Uzina Menica (CUGIR) ou même d'antiques mitrailleuses Maxim jumelées, ce qui doit leur fournir un appui feu ou leur permettre de lutter contre les drones. Ces derniers se montrent d'ailleurs assez résistants comme le montre une video prise hier à partir d'un drone russe Supercam S350 ( https://southfront.org/in-video-russian-drone-survives-two-ukrainian-anti-aircraft-missiles/) qui a échappé à deux MANPADS.

Sur le front, les combats se poursuivent à Artemysk où les Kiéviens font monter en ligne des bataillons territoriaux pour remplacer certaines de leurs unités régulières qui ont subi jusqu'à 70% de pertes. A Marinka, les Kiéviens s'accrochent aux derniers blocs d'habitation situés au nord ouest.

A Kyurdumivka, une unité de la 28e brigade kiévienne est tombée dans une embuscade, seule l'arrivée de renforts lui a permis de sortir de l'encerclement avec de lourdes pertes;

Jean Cuny

jumelage de mitrailleuses Maxim