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Tôt ce matin, les Kiéviens ont lancé une attaque aérienne et navale contre le port de Sébastopol, attaque coordonnée par un drone RQ-4B Global Hawk américain, immatriculé 11-2046, venu de la base de Sigonella en Sicile.
L'attaque a été menée par 9 drones et 7 USV (Unmanned Surface Vehicle). Tous les drones ont été abattus. Quatre USV ont été détruits à l'extérieur du port dont au moins un par un hélicoptère et trois autres à l'intérieur du port. Les explosions ont endommagé par des éclats le dragueur de mine Ivan Golubets ainsi que la frégate Admiral Makarov dont le radar a été endommagé.
La partie navale a été menée par le 73e centre ukrainien des opérations spéciales avec le soutien de spécialistes britanniques.
Il faut se souvenir que les Britanniques ont l'expérience de ce type d'attaques : en 1919, dans le cadre de la lutte contre les Bolchéviques, les Britanniques stationnèrent en Finlande des vedettes lance-torpilles (CMB : Coastal Motor Boat) et plusieurs attaques furent lancées contre le port de Petrograd.
Le 17 juillet 1919, le CMB 4 a coulé le croiseur de 6650 t Oleg. L'attaque la plus importante fut lancée dans la nuit du 17 au 18 août 1919 avec 7 CMB, à cette occasion le cuirassé pré-dreadnought de 17 400 t Andrei Pervozvanny fut torpillé, le vieux croiseur Pamiat Azov qui servait de navire dépôt pour les sous-marins.
Les Britanniques impliqués dans l'attaque contre Sébastopol appartiennent sans doute au SBS ( Special Boat Service) , unité basée à Poole dans le Dorset regroupant 4 squadrons (C, X, Z et M) qui regroupent entre 250 et 300 hommes. Le budget du SBS qui était de 17 million £ en 2001 est passé à 160 millions £ en 2010.
Il fait partie des forces spéciales britannique, a été engagé en Irak, en Afghanistan. Sa devise est : By strength and guile (par la force et la ruse).
Avec cette attaque, les Kiéviens cherchent à gêner les contrôles sur les navires qui transportent des céréales, en effet, soumis aux contrôles russes, 70 de ces navires ont été retenus car ils transportaient des produits de contrebande. Une attaque qui n'aurait pu se faire sans le soutien total des forces de l'OTAN.